La cornemuse en Lorraine : état des connaissances actuelles

Catherine et Jean-Luc Matte

 Notes :

(1) : Nous avons recensé à l'heure actuelle environ mille huit cent représentations de l'instrument sur les monuments et dans les collections publiques français : C & J.L. Matte "Iconographie de la cornemuse, inventaire des représentations conservées en France" chez les auteurs. 4ème édition 1993 épuisée, 5ème édition à paraître courant 2000.

(2) : Sur l'interprétation de l'iconographie de l'instrument cf : C & J.L. Matte : "Les Musettes muettes" in Modal 1992 ed. FAMDT

(3) : in Mairie Laissy, "Les noëls populaires lorrains", 1977 (photographie)

(4) représentation signalée par B. Ravenel (communication personnelle)

(5) Heures (vers 1445-1455), Luxembourg, Bibliothèque nationale 52. Exposé à Nancy en 1984 dans le cadre de l'exposition "La plume et le parchemin" (n°43). Le catalogue de cette exposition attribue une origine lorraine à ce manuscrit compte tenu en particulier de la présence d'une prière en dialecte lorrain. Le manuscrit a par ailleurs appartenu à Charles III, duc de Lorraine.

(5 bis) Bibliothèque municipale de Nancy, "Antiphonaire et graduel à l'usage des frères mineurs de Nancy" : dans la lettrine D, nativité avec bergers debout derrière un muret prolongeant le mur arrière de l'étable, XVème-XVIème, carte postale éditée pour l'exposition "Trésors des bibliothèques de Lorraine" 1998

(5 ter) : Metz Médiathèque municipale, "Les très riches heures de Metz", f.107 marge de bas de page. Berger assis, avec son chien et trois moutons, levant la main droite à hauteur du visage. Au dessus de lui figure un oiseau vert.

(6) l'une d'elles est citée par Jacquot in "La musique en Lorraine, étude rétrospective d'après les archives locales", 1882, 2ème édition

(7) Signalée par J. P. Macaire (communication personnelle)

(8) A. Jacquot op.cit.

(9) La sculpture située dans la nef est signalée dans l'ouvrage de Mme M. A. Kuhn Mutter, "La sculpture religieuse monumentale au XIIIème et XIVème siècle dans le diocèse de Metz"

(10) Les gravures citées (sauf peut-être les deux annonces aux bergers) ont été exposées au Musée historique lorrain dans le cadre de l'exposition Jacques Callot en 1992. On pourra se référer au volumineux catalogue de cette exposition pour informations complémentaires sur ces œuvres. Des exemplaires de toutes ces gravures (y compris les annonces aux bergers) sont également conservées à la Médiathèque de Metz

(11) Remigio Cantagallina (1582(83?)-1656), Washington Nat. Gallery of Art. Ce dessin figure également au catalogue de l'exposition citée ci dessus sous le n° 270.

(12) Filippo di Liagnio, Florence, Palais Pitti. N° 271 de cette même exposition.

(13) Selon les auteurs la scène se situerait soit à Gondreville, soit à Xeuilley, soit encore à Bainville-sur-madon. Le dessin préparatoire de l'œuvre, conservé dans une collection particulière à Bâle ne semble pas représenter l'instrument (reproduite in D. Ternois, "J. Callot catalogue complet de son œuvre dessinée")

(14) Collection Paul Getty à Malibu (USA), le tableau a été exposé en 1992 au musée des Beaux Arts de Nancy.

(15) Le registre des "autorisations accordées aux musiciens saltimbanques" du marché de Metz, mentionne par exemple le 28 août 1864 : "n°148 Franchetti Giuseppe et ses frères, cornemuse, originaires de Dagnone (?) Italie", Archives départementales de la Moselle. Gageons que d'autres zampognaris se cachent parmi les très nombreux autres musiciens italiens cités sur ce registre et pour lesquels les instruments pratiqués ne sont quasiment jamais mentionnés.

(16) De nombreuses cartes postales de tous pays montrent des zampognari italiens avec parfois des légendes erronées laissant croire qu'il s'agit de musiciens locaux.

(17) : A. Jacquot op. cit.

(18) Conservée au Musée du Louvre, reproduit dans tout ouvrage sur Claude Gellée qui se respecte.

(19) Citons :

- une esquisse conservée au Musée historique Lorrain de Nancy (4ème état) (cf. ref.), une autre conservée à Oxford au Ashmoleon Museum (vers 1637, plume et craie, 12,7 x 18cm)

- un tableau (Liber Véritas 13) de 1637 "Paysage avec danse de paysans" coll. Du Comte de Yarborough, (Angleterre) assez semblable à celui du Louvre

- un tableau de 1637 "Paysage avec danse de paysans", Coll du Duc de Westminster, Londres, gravé par Lowry en 1784

- un tableau de 1637 "Paysage avec figures dansantes", Wallace collection, Londres

- un tableau de 1664 "Paysage avec figures dansantes" conservé au Musée de l'Hermitage à St-Petersbourg, ces trois dernières œuvres étant de composition similaire mais non identique (présence en particulier d'une femme dansant en levant un tambourin)

- un tableau conservé au Musée des Offices à Florence (inv. 1168)

- un dessin de 1663 "Paysage avec danse de paysans" coll. Royale, Windsor,

Ces œuvres (sauf les esquisses et celui de Florence) sont reproduites in S. Daniel et N. Serebriannaïa, "Claude Le Lorrain, peintre de la lumière" ed. de l'Olympe Paris 1995

Le tableau du Louvre, celui du Duc de Westminster et celui du Comte de Yarborough sont reproduits dans "Tout l'œuvre peint de C. Gellée"

Le tableau du Louvre également fait l'objet de gravures par Lebas (inversée), Parboni, Lerouge et Duparc, Pillement et Haldenwang (une gravure au Louvre (cf. ref. ci-dessous) et une en coll. privée, photo. ass. l'Oeil et la mémoire)

(20) Dessin de l'album Wildenstein, Vers 1648, London Thomas Agnew et sons reproduit in M. Roethlisberger : "Im Licht von Claude Lorrain", Münich 1983, Nr48

(21)Paysage avec Apollon et Marsyas, 1639-40, Huile sur toile, Musée des Beaux Arts Pouchkine, Moscou in n° 915, reproduit in S. Daniel et N. Serebriannaïa,

(22)

- Tableau "Paysage avec Appolon et Marsyas" 1645, coll. du Comte de Leicester, Holkham Hall, Norfolk, Angleterre. Cette version ne semble pas représenter de cornemuse ni d'autre instrument pour ce qui concerne Marsyas, ce qui est assez surprenant (mais la représentation de l'ouvrage de S. Daniel et N. Serebriannaïa est de petite taille)

- Dessin : "Paysage avec Appolon et Marsyas", 1639-1640 LV45 British Museum Londres; également reproduit in S. Daniel et N. Serebriannaïa op. cit. Même type de cornemuse : deux hautbois conique de même longueur et un bourdon conique à l'opposé du sac, de longueur sensiblement équivalente.

(23) inv 2576, reproduit in M. Roethlisberger n°166

(24) Deux témoignages de cette époque à Metz ont subi en 1975 la pelle des démolisseurs : ils ornaient les intérieurs des 22 rue de la chèvre et du 24 rue du Pont-St-Georges

(25) : "Le Rocher théâtre d’automates du roi Stanislas à Lunéville" par Jan Ostrowski in "Le Pays Lorrain" 1972 n°4.(photo. générale de la gravure)

(26) Trois faîences de ce type sont exposées au Musée Historique Lorrain, on reconnaîtra facilement dans l'une d'elles le célèbre Gobbi de Jacques Callot.

(27) M. Laissy op. cit.

(28) Un ouvrage de P. Delaval sur l'usage de la cornemuse polonaise (Dudy) au sein de la population polonaise du nord de la France et en attente de publication. Toute information, même fragmentaire sur la pratique de cet instrument (généralement orné d'une tête de chèvre sculptée) en Lorraine permettrait à cet auteur d'élargir le champ de ses recherches.

(29) BM Metz, coll. Mutelet

(30) Illustration de Jean Morette pour la réédition des "Chansons populaires de Lorraine" de R. de Westphalen en 1977 et dans différents autres ouvrages.


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