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  Typologie des instruments à vent

selon leur mode de production des notes

Fiches d'illustration : la musette baroque

La musette baroque est la forme de la cornemuse qui s'est développée à partir de la fin du XVIème siècle, jusqu'à la mi XVIIIème siècle, au sein de l'aristocratie française. De petite dimension elle se caractérise par :

- une alimentation en air par un soufflet et non par la bouche (caractéristique qui sera reprise par d'autres cornemuses dans différents pays)

- un tuyau mélodique à perce quasi cylindrique de sonorité assez douce et d'un volume sonore peu marqué

- des bourdons regroupés dans une petite pièce cylindrique tenue sur le côté au sein de laquelle un certain nombre de perces parallèles sont reliées entre elles par leur extrémité afin d'obtenir une longueur développée beaucoup plus importante.

- bon nombre de musette sont dotées d'un second chalumeau, muet au repos, permettant d'augmenter la tessiture de l'instrument dans l'aigu. Il est joué avec pouce de la main inférieure et petit doigt de la main supérieure. Ce chalumeau a également été utilisé pour jouer des parties à deux voix ("pièces dites par accords")

Voir la page sur cet instrument du site musette.free.fr

L'instrument a été souvent représenté dans l'iconographie mais pas toujours de manière très fidèle : voir par exemple à Notre Dame de Paris (une des plus anciennes représentation de l'instrument, alors sans soufflet) au Musée de Nancy, ou sur la façade du Louvre

Encyclopédie de Diderot et d'Alembert
Extrait d'une planche de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

musette baroque
Gravure tirée de "La musique et les musiciens" par Albert Lavignac 1909. Ce bel instrument, toujours dans les collections du Musée de la musique à Paris, comporte d'ailleurs un petit chalumeau double, les 4 clefs représentées en bas (il y en a trois autres sur l'autre face) correspondant à une perce supplémentaire en serpentin horizontal permettant d'obtenir des notes plus graves que celle du chalumeau principal, tandis que les cinq clefs du haut (il y en a trois sur l'autre face), permettent classiquement d'étendre la tessiture de l'instrument dans l'aigu.

 



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