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  Typologie des instruments à vent

selon leur mode de production des notes

Fiches d'illustration : démontage d'un mélodica

Démontons un mélodica du type ci-dessous afin de comprendre comment cela fonctionne...

Mélodica Hohner soprano, sa housse et son bec
Mélodica Hohner soprano, ce n'est pas cet exemplaire qui est démonté ci-dessous mais quasiment le même modèle.

Commençon par oter le capot en dévissant simplement les deux vis qui le maintiennent


Nous voyons que les touches pivotent toutes autour d'un même axe longitudinal placé entre les parties visibles des touches lorsque le capot est refermé.


Ci-dessus l'extrémité de cet axe et les touches des notes les plus aigües.

Ces touches bouche ou libère un orifices, un petit patin de feutre réalisant l'étanchéïté et évitant les claquements parasites


Un petit ressort maintient chaque touche en position fermée au repos.


Démontons maintenant le capot du dessous, maintenu par 13 vis (9 seulement sur celui présenté en photo non démonté ci-dessous). Nous voyons immédiatement la table en laiton sur laquelle sont directement rivées les anches libres, les notes diatoniques d'un côté (en bas sur la photo) et les altérations de l'autre.

Jetons un oeil au capot inférieur, en haut sur la photo : celui-ci est doté d'une plaque d'aluminium hermétiquement fixée à quelques milimètres du fond du capot et sur presque toute sa surface (je n'ai pas osé la décoller...). Seule une petite bande transversale près de l'orifice d'entrée d'air en est dépourvue. A cette extrémité une bande de mousse noire vient filtrer poussières et humidité qui retombent donc sous la plaque d'aluminum. Le musicien les évacuera ensuite au moyen du petit trou d'évacuation situé en bas du capot (cf photo suivante.)

A noter que ce mélodica a très probablement été utilisé par un fumeur comme en témoigne le dépôt de goudron sur la table en laiton, dépôt qui, bien qu'esentiellement contenu par le filtre en mousse, a fini par passer celui-ci pour atteindre la première anche dont le fonctionnement s'est altéré....

Mélodica Hohner vu de dessous
Mélodica vu de dessous : à droite, le petit trou d'évacuation de l'eau de condensation et le petit bouton en commandant l'ouverture.

Mais revenons à nos anches libres :

Elles sont en laiton, rivées sur la table dont les ouvertures sont parfaitement ajustées afin que l'anche puisse bien battre à travers cette fenêtre à peine plus large et longue que l'anche ainsi que l'on peut le voir sur la photo ci-dessous. La photo ci-dessus permet de voir les traces d'usures sur l'extrémité de l'anche, traces de l'accordage de celle-ci (en enlevant de la matière à l'extrémité l'anche monte dans l'aigü)

 

Le démontage réalisé ci-dessus est aisé à réaliser et permet de débloquer une anche, voir de la réaccorder. Il est moins conseillé de poursuivre le démontage plus avant comme ci-dessous... La table en laiton est collée sur la partie centrale en plastique du mélodica et également maintenue par de nombreux petits clous en laiton comme celui visible en haut de la photo ci-dessous

Nouis voyons maintenant :
- en bas la partie centrale du mélodica, en plastique, et permettant de reconnaître (ronds oranges ou verdâtres) l'envers des trous bouchés par les touches. Chacun est placé dans une petite alvéole en face de laquelle viendra se placer une anche lorsque la table sera remise en place. Les autres alvéoles n'ont pas de fonction musicale, on y trouve des butées cylindriques en plastique dont certaines dans lesquelles viennent se planter les petits clous de fixation de la table.
- en haut l'envers de la table et des anches (notons que l'humidité, qui reste piégée dans les alvéoles entre anches et clapets a davantage attaqué cette face.

 


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