Site
http://jeanluc.matte.free.fr
Typologie des instruments à
vent
selon leur
mode de production des notes
Fiches d'illustration
: démontage d'un mélodica
|
Démontons un mélodica du type ci-dessous
afin de comprendre comment cela fonctionne...
Mélodica Hohner soprano, ce n'est pas cet exemplaire qui est
démonté ci-dessous mais quasiment le même
modèle.
Commençon par oter le capot en dévissant
simplement les deux vis qui le maintiennent
Nous voyons que les touches pivotent toutes autour d'un même
axe longitudinal placé entre les parties visibles des touches
lorsque le capot est refermé.
Ci-dessus l'extrémité de cet axe et les touches des
notes les plus aigües.
Ces touches bouche ou libère un orifices, un
petit patin de feutre réalisant
l'étanchéïté et évitant les
claquements parasites
Un petit ressort maintient chaque touche en position fermée au
repos.
Démontons maintenant le capot du dessous, maintenu par 13 vis
(9 seulement sur celui présenté en photo non
démonté ci-dessous). Nous voyons immédiatement
la table en laiton sur laquelle sont directement rivées les
anches libres, les notes diatoniques d'un côté (en bas
sur la photo) et les altérations de l'autre.
Jetons un oeil au capot inférieur, en haut sur
la photo : celui-ci est doté d'une plaque d'aluminium
hermétiquement fixée à quelques
milimètres du fond du capot et sur presque toute sa surface
(je n'ai pas osé la décoller...). Seule une petite
bande transversale près de l'orifice d'entrée d'air en
est dépourvue. A cette extrémité une bande de
mousse noire vient filtrer poussières et humidité qui
retombent donc sous la plaque d'aluminum. Le musicien les
évacuera ensuite au moyen du petit trou d'évacuation
situé en bas du capot (cf photo suivante.)
A noter que ce mélodica a très
probablement été utilisé par un fumeur comme en
témoigne le dépôt de goudron sur la table en
laiton, dépôt qui, bien qu'esentiellement contenu par le
filtre en mousse, a fini par passer celui-ci pour atteindre la
première anche dont le fonctionnement s'est
altéré....
Mélodica vu de dessous : à droite, le petit trou
d'évacuation de l'eau de condensation et le petit bouton en
commandant l'ouverture.
Mais revenons à nos anches libres :
Elles sont en laiton, rivées sur la table dont
les ouvertures sont parfaitement ajustées afin que l'anche
puisse bien battre à travers cette fenêtre à
peine plus large et longue que l'anche ainsi que l'on peut le voir
sur la photo ci-dessous. La photo ci-dessus permet de voir les traces
d'usures sur l'extrémité de l'anche, traces de
l'accordage de celle-ci (en enlevant de la matière à
l'extrémité l'anche monte dans l'aigü)
Le démontage réalisé ci-dessus est
aisé à réaliser et permet de débloquer
une anche, voir de la réaccorder. Il est moins
conseillé de poursuivre le démontage plus avant comme
ci-dessous... La table en laiton est collée sur la partie
centrale en plastique du mélodica et également
maintenue par de nombreux petits clous en laiton comme celui visible
en haut de la photo ci-dessous
Nouis voyons maintenant :
- en bas la partie centrale du mélodica, en plastique, et
permettant de reconnaître (ronds oranges ou verdâtres)
l'envers des trous bouchés par les touches. Chacun est
placé dans une petite alvéole en face de laquelle
viendra se placer une anche lorsque la table sera remise en place.
Les autres alvéoles n'ont pas de fonction musicale, on y
trouve des butées cylindriques en plastique dont certaines
dans lesquelles viennent se planter les petits clous de fixation de
la table.
- en haut l'envers de la table et des anches (notons que
l'humidité, qui reste piégée dans les
alvéoles entre anches et clapets a davantage attaqué
cette face.
Retour à
la page mélodicas. Retour à l'article
sur la typologie, Menu
général