Nous avons volontairement utilisé une structure assez rigide dans la présentation de cette liste, de façon à éviter le plus possible les paramètres subjectifs et de façon à ne pas favoriser ou défavoriser certaines représentations selon des critères qui seraient forcément plus ou moins personnels. Cet inventaire ayant pour ambition d'être un document de travail nous avons préféré nous en tenir à des données fixes et déjà bien difficiles à réunir.
Chaque représentation est donc décrite selon le cadre suivant:
-----------------------------------------------------------------------------------------------------
VILLE (Département) : Monument, localisation dans le monument, (référence)
Type de support : nom et dates de l'artiste, titre de l'oeuvre, description de la représentation
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les personnes qui voudraient nous indiquer des représentations sont invitées à le faire selon ce modèle.
Ville : Chaque représentation est rattachée à une commune; les noms suivis de (?) sont des lieux-dits pour lesquels nous n'avons pas trouvé la commune de rattachement.
Lorsque le nom de la ville est un lien, il conduit à une page spécifique reprenant le texte de la fiche et illustré de photos.
Monument : Cet inventaire n'étant pas un guide touristique (encore que...), nous n'avons pas indiqué les conditions de visites des monuments. Celles-ci sont de plus très variables (selon les saisons en particulier). Une porte d'église n'est pas un obstacle insurmontable; il est en effet souvent possible de se faire prêter la clef au presbytère, à la mairie ou chez un voisin.
De même il est quasiment toujours possible de réaliser des photographies même s'il faut parfois demander une autorisation ou se passer de pied et/ou de flash (dans la plupart des musées). Avec un peu de relations humaines, de technique photo. et d'astuce vous pourrez mettre vos photos en regard de chaque fiche. Dans le cas contraire il vous reste le bloc et le crayon, nous n'avons encore jamais vu interdire les dessins...Enfin n'oubliez pas de rester discret, même si vous devez sortir la moitié de votre attirail pour faire votre photo.
Attention ! Certaines œuvres répertoriées sont conservées dans les réserves des musées et ne sont pas exposées. Compte tenu des changements susceptibles d'intervenir dans la présentation des musées il ne nous a pas paru possible de le préciser.
localisation dans le monument : Il s'agit d'une part de permettre une identification de la représentation pour les personnes qui la connaîtraient déjà, d'autre part de permettre aux autres personnes de la trouver facilement lors d'une visite. Nous avons essayé d'adapter la précision de la localisation à la difficulté de trouver la représentation. Il ne s'agit pas de permettre de "foncer les yeux fermés" sur l'œuvre en question; il est toujours agréable de chercher un peu ... Nous avons essayé d'être plus précis lorsqu'il y a risque de passer à côté sans la voir.
(référence) : Nous avons mentionné, lorsque nous les connaissions les références d'inventaire des œuvres conservées dans les musées, ceci afin d'en faciliter l'identification, ayant parfois eu quelques difficultés d'identification que la connaissance de cette précision nous aurait évitées.
Type de support : Outre le moyen d'identification que fournit ce paramètre, il nous a semblé utile de le faire figurer car il donne une première idée sur la qualité de la représentation. Ainsi, par exemple, les miniatures présentent l'intérêt de n'avoir quasiment jamais été restaurées. A l'inverse les sculptures sur pierre sont rarement dans leur état original, quand il ne s'agit pas de copies ou de reconstitutions.
De plus certaines techniques limitent les possibilités de fidélité de l'œuvre par rapport au modèle. Ainsi, par exemple, les bourdons d'épaule des sculptures sur pierre sont souvent plus courts que nature pour des raisons évidentes de solidité. Attention, il existe de remarquables exceptions qu'il serait dommage de négliger à priori; la cornemuse figurant à Chartres dans la scène de l'annonce de l'ange à Joachim est d'une précision qui donne envie d'aller démonter la fontanelle du bourdon pour voir ce qu'elle cache.
Nom de l'artiste et dates de celui-ci : Lorsque l'œuvre est attribuée à un artiste, nous avons bien sûr mentionné le nom de celui-ci ainsi que ses dates de naissance et de décès, même s'il y a parfois des doutes sur la paternité de certaines œuvres.
Un lexique en fin d'ouvrage reprend la liste complète des artistes cités, avec leurs dates lorsqu'elles nous sont connues.
Titre de l'oeuvre : les titres des oeuvres ne sont pas toujours uniques (varient selon les auteurs et au cours du temps). Nous avons indiqués celles relevées dans les musées (étiquettes des oeuvres) et dans la bibliographie
Description de la représentation : Nous avons signalé, toujours pour faciliter l'identification, le sujet de la scène figurée lorsque celui-ci est clair (nativité, annonce aux bergers, ange musicien, fou, animal etc.). Nous avons également signalé (non systématiquement mais le plus souvent qu'il nous a été possible...), la présence d'autres musiciens dans la même scène ou dans le même décor.
Date de l'œuvre : Il s'agit souvent de l'un des points les plus délicats et des plus litigieux. Certaines datations demanderaient une enquête artistique, historique et/ou scientifique dépassant très largement le cadre de cette étude. Nous avons essayé de mentionner les dates généralement admises et vraisemblables lorsque nous en avons trouvées (et parfois après confrontation de différents auteurs) . Nous n'avons jamais essayé d'estimer nous-mêmes une date.
Bien entendu ce paramètre demande souvent à être précisé, voir parfois corrigé lorsque nos premières sources s'avèrent inexactes. Pour cela l'enquête doit être effectuée sur place (bibliothèque ou archives municipales par exemple en consultant les ouvrages d'historiens locaux ou le bulletin de la société archéologique et historique locale). Nous sommes bien entendu ouverts à toute information ou précision supplémentaire.
Les dates de restaurations sont également très intéressantes ainsi que l'étendue de celles-ci (ravalement, copie, reconstitution, remise en couleurs etc..).
Type de cornemuse : Il ne s'agit pas de réaliser une description détaillée de chaque instrument mais uniquement d'avoir une première idée de l'organologie de l'instrument, en particulier pour les gens qui s'intéressent à un type donné de cornemuse. Certaines descriptions sont un peu plus étoffées (selon la qualité de l'œuvre mais aussi des documents en notre possession lors de la rédaction de cette description).
Cette rubrique permet également de s'assurer de la présence réelle de la représentation et que la musette mentionnée dans le guide touristique n'est pas une vielle à roue...
Sauf mention contraire on considérera que la cornemuse ne comporte qu'un tuyau mélodique (sauf Zampognes) et est "à bouche" (sauf pour les musettes baroques)
Le vocabulaire utilisé est le suivant :
- tuyau conique ou cylindrique, j'essaye de le préciser systématiquement désormais mais même lorsque cela n'est pas le cas, il s'agit naturellement de la forme extérieure du tuyau, qui peut ne pas correspondre à la perce intérieure de celui-ci. Le terme conique est d'ailleurs un abus de langage car ces tuyau ne finissant jamais à la pointe véritable du cône il faudrait pour être rigoureux écrire "tronconique".
- hautbois ou chalumeau : ces deux dénominations sont généralement équivalentes dans cet inventaire, l’iconographie ne permettant pas de savoir si l’anche est simple ou double, je préfère d'ailleurs désormais utiliser le terme de tuyau mélodique et réserver le terme hautbois aux instruments pour lesquels il est quasi certains (type connus de cornemuse) qu'il s'agit d'un tuyau conique. Le terme chalumeau est utilisé pour les musettes baroques car c'est l'habitude pour ce type d'instrument.
- moulure : peuvent être désignés ici par ce terme, de manière un peu abusive, non seulement les véritables moulures mais également les tores et tous autres motifs rompant la forme cylindrique ou conique d’un tuyau. Mais j'essaie désormais d'utiliser le terme tore lorsque c'est le plus adapté.
- tuyau cylindrique, tuyau conique : il s’agit bien évidemment uniquement de l’apparence extérieure des tuyaux et non de la perce de ceux-ci, non visible sur une représentation
- bourdon d'épaule : bourdon reposant sur l'épaule, plus ou moins incliné. Le nombre de raccords est éventuellement précisé; nous entendons par "raccord" tout emboîtement de deux pièces différentes, le terme "coulisse" tenant, à mon avis, de la présomption.
- bourdon parallèle : bourdon implanté sur la même souche que le hautbois, parallèlement à celui-ci.
- bourdon vertical implanté bas : type du grand bourdon Béchonnet.
- bourdon vertical implanté haut : type du grand bourdon de certains tableaux de Brueghel (penchés vers l'avant ou légèrement vers l'arrière).
- bourdon de bras : type bourdon grave de chabrette.
- bourdon pendant : implanté en bas de poche, non soutenu.
- bourdon à n raccords : il est souvent impossible de distinguer un raccord entre deux pièces composant un bourdon et une simple moulure, le nombre de raccords indiqué est donc souvent surestimé
- musette : si l'archétype de la Musette dite "baroque"* est facile à définir (soufflet, boîte à bourdons, grand chalumeau, petit chalumeau à clefs, boîtier à boules et housse de velours ou brodée), l'iconographie présente de nombreuses variantes qui se rattachent à cet instrument. La tradition des trophées avec musette a, en particulier, conduit à la représentation d'instruments n'ayant plus grand-chose de réaliste et que nous avons fait figurer sous le nom de Musette entre guillemets. Les musettes plus classiques sont, dans la mesure du possible, décrites.
Signalons toutefois que l'utilisation du terme musette pour désigner la musette baroque à soufflet est une commodité de langage adoptée ici, ce qui ne signifie nullement que nous soyons d'accord avec la définition de la plupart des dictionnaires qui limitent ce terme à ce seul instrument et l'opposent au terme cornemuse qui, selon eux, ne désignerait que les instruments à insufflation buccale.
* le terme "musette de cour" créé au XIXème siècle tend à être abandonné aujourd'hui par les spécialistes car l'instrument eut un usage qui dépassait largement le cadre de la cour. Le terme "musette baroque" est aujourd'hui préféré même si certains prône l'utilisation du seul terme "musette" mais cela peut entraîner des confusions avec les musettes du Centre France, musettes bressannes, musettes Bechonnet etc...
- zampogne ou zampogna : cornemuse comportant au moins trois tuyaux divergents partant d'une même souche cylindrique ou tronconique.
- fontanelle : pièce en forme de tonneau, percée de nombreux trous et placée sur le hautbois (au dessus du pavillon, elle protège la clef du petit doigt) ou sur un bourdon (sa fonction exacte n'est pas connue et on ignore toujours si elle cache une clef, un simple trou ou ?... )
- porte-vent : il s'agit le plus souvent du tuyau d'insufflation à bouche, mais dans le cas d'une cornemuse à soufflet il peut s'agir du tuyau reliant soufflet et sac. Lorsqu'il est indiqué que le porte-vent est conique, cette conicité est, sauf mention contraire, croissante de la bouche vers le sac et non l'inverse comme bourdons et hautbois.
Bibliographie : Elle n'est pas exhaustive. Nous avons essayé de mentionner les références contenues dans les ouvrages spécialisés ou tout au moins les premiers dans lesquels elles sont apparues. Nous n'avons généralement mentionné les références d'ouvrages plus généraux que lorsque celles-ci sont accompagnées d'une reproduction. Nous avons enfin essayé de favoriser les ouvrages facilement trouvables en bibliothèque.
La mention "op. cit." renvoie systématiquement à la page rassemblant la bibliographie principale (et au bon endroit au sein de cette page), c'est-à-dire un certain nombre d'ouvrages soit spécifiquement dédiés à la cornemuse et à son iconographie, soit contenant un nombre important de références.
La collaboration de chercheurs étrangers (en particulier Fritz Schneider) et le nombre d'exemplaires des précédentes éditions envoyés hors de nos frontières nous a conduit à inclure un certain nombre de références d'ouvrages en langue allemande, anglaise ou autre.
En ce qui concerne les reproductions, nous avons précisé lorsque celles-ci sont en noir et blanc (N.B.)
La plupart des informateurs nous ayant cité des références bibliographiques ne nous ont pas précisé la présence de photos dans celles-ci; l'absence de la mention "(photo.)" ne signifie donc pas qu'il n'en figure pas une dans l'ouvrage considéré. Par contre l'expression "cité par" indique de manière certaine l'absence d'illustration.
La carte postale est un moyen peu onéreux de se procurer une photographie d'une œuvre (malheureusement pas toujours de très bonne qualité). Nous avons donc mentionné l'existence de celles-ci lorsqu'elles existent (par les initiales C.P.). Il nous a semblé utile de préciser l'éditeur, certaines cartes n'étant pas faciles à dénicher. Faute d'une carte du détail, nous avons parfois mentionné l'existence d'une carte générale du monument, qui permet uniquement de situer la représentation dans son cadre (C.P. générale).
( Il nous est arrivé de découvrir une cornemuse sur une carte postale alors que nous ne l'avions pas vue sur le monument, ça ne coûte rien de jeter un oeil sur les tourniquets.....)
Il faut aussi mentionner les cartes postales anciennes dont certaines représentent des gros plans de sculptures (Amiens ,Dijon, Vendôme, Malestroit, etc..) des tableaux (St-Lô) ou des tapisseries (Saumur). Ces cartes, souvent de bonne qualité technique présentent l'avantage de montrer l'œuvre dans l'état où elle se trouvait au début du siècle.
Il est également possible de trouver des reproductions des
œuvres dans les guides de visite et même parfois dans les
dépliants de syndicats d'initiatives. Mentionnons aussi les
diapositives que l'on peut acheter mais qui sont souvent de
moins
bonne qualité que celles que l'on peut faire soi-même.
De nombreuses oeuvres peuvent aujourd'hui être vues via
internet et j'essaie de mentionner des liens permettant de les
visualiser mais en principe je n'utilise que des liens vers des
sites officiels (Ministère de la culture, musées, bibliothèques,
organismes de recherche....) et lorsque ces liens me semblent
devoir être pérennes. N'hésitez pas à me signaler les liens qui
ne fonctionnent plus.
Remarques diverses : nous avons regroupé sous cette rubrique (qui n’apparaît qu’épisodiquement) les renseignements concernant d’autres œuvres du même artiste en rapport avec celle décrite et en particulier d’autres versions de l’œuvre en question ainsi qu’un certain nombre d’informations ne faisant pas directement partie de la description de la représentation.
Informateurs : Il n'aurait pas été honnête de ne pas mentionner systématiquement le nom de la personne qui nous a fait connaître les représentations que nous n'avons pas trouvées personnellement. Lorsque plusieurs personnes nous ont indiqué la même référence, nous n'avons généralement indiqué que la première, de même lorsque nous connaissions déjà la référence. Par contre nous laissons chaque informateur libre de nous donner son nom ou celui de la personne qui lui aura éventuellement fait connaître la représentation. Aussi ne vous étonnez pas si vous figurez comme informateur sans nous avoir personnellement rien dit ou écrit.
D'autre part, pour de nombreuses références, les informations fournies dans le présent inventaire proviennent de plusieurs sources (dont , bien sûr, nos recherches personnelles); le fait de citer un informateur pour une référence donnée n'implique donc pas que cette personnes ait fourni l'ensemble des renseignements y afférent, ceci étant précisé également à décharge des personnes citées, en cas d'erreurs toujours possibles dans ce genre de document.
Nous avons rassemblé, dans la page remerciements les noms de toutes les personnes qui ont collaboré directement ou indirectement à cet inventaire (par des informations, des précisions ou des rectifications d'erreurs).