Souvent confondus, clairon et trompette dite naturelle ou
de cavalerie se distinguent par la forme de leurs tuyaux :
conique sur le clairon et cylindrique sur la trompette. Cette
différence de forme engendre une différence de sonorité : plus
aigüe et perçante sur la trompette, plus ronde sur le clairon.
C'est cette même différence qui distingue la trompette du cornet à piston.
Le clairon n'a qu'un tour et demi et sonne en sib alors que la
trompette de cavalerie possède généralement deux tours et demi
et sonne en mib.
Tout comme les trompes de chasse ou le cor des Alpes, ces instruments sont
dépourvus de tout mécanisme, c'est la pince des lèvres de
l'instrumentiste et la pression de son souffle qui permettent de
produire les différentes harmoniques du tuyau. Sur un clairon
ordinaire en ut les harmoniques sont : sib, fa, sib, ré, fa,
(lab) et sib aigu.désignées par les joueurs de clairon par do
sol do mi sol (sib) do (instrument transpositeur). On remarque
que cette série commence en réalité à la seconde harmonique,
l'intervalle entre première harmonique et seconde étant toujours
l'octave.
Attention aux erreurs d'identification ! :
Un clairon original en forme de cor (mais dont la conicité de la
perce est bien celle d'un clairon et non celle d'un cor plus
cylindirique, présentées page
19 du catalogue E. Gaudet de 1904(intégralité de ce
catalogue en fac simile sur le présent site)
Photo de groupe de zouaves (?) avec deux clairons au centre et
un à gauche (tronqué sur la photo)
Militaire au clairon sur une photo de groupe du 143ème
régiment (d'infanterie probablement, Carcassonne et
Castelnaudary). Cliquer
ici ou sur la photo pour la voir en entier
Poilus avec trompettes de
cavalerie et trompettes de cavalerie graves (celle de droite
sur le détail par exemple)
La position est typique du clairon ou trompette de cavalerie
au repos comme on peut le voir sur les photos ci-dessous :
Clairon imitateur à 9 jours de la classe, mais laquelle ?
(probement années 20 ou 30)... (voir
la photo en entier)
Société de gymnastique avec clairons, fifres (non ce ne sont pas des
baguettes de tambour) et tambours (non daté et non localisé)
.
Trompettes de cavalerie, trompette probablement de même
longueur déroulée mais de forme plus allongée (moins
d'enroulements) et clairon d'un autre groupe de gymastes (voir la photo en entier
dans un nouvel onglet)
Fanfare (clairons et tambours), probablement
d'Einville-au-Jard en Meurthe et Moselle (non daté)
Groupe de militaires au repos avec clairon posé sur un
tambour
Pas tout à fait un clairon (moins long) en chambrée
Petit cornet au sein de ce groupe de militaires (allemands ?)
grimés.
1 clairon (le premier) et trois trompettes de cavalerie au
sein d'une harmonie non
localisée avec, par ailleurs, bugles et tambours
Un des deux clairons d'un groupe de militaires qui ne portent
aucun numéro sur leur casquettes ou leur cols mais qui doivent
être de la commune de Preaux (probablement celui de Seine
Maritime), comme on peut le lire sur le sac de la cantinière :
Voir la photo du
groupe en entier
Trompettes de cavaleries et un clairon basse au sein de cette
musique du 120ème Escadron Automobile de Réserve Générale,
unité qui a été créé à Sainte-Ménéhould en mai 1929 et dissous
en temps que tel à la mobilisation de 1939, pour être
reconstitué en 120e Groupe de Transport de Personnel, puis
dissous en juillet 1940 ...
Cette photo pourrait dater des environs de 1935 ...
Cavalcade de mi-carême
à Ambrault (Indre), une année différente de la photo
précédente : clique ouvrant le défilé des chars avec nombreux
clairons
Chasseur avec cor et clairon.
Admirer les belles semelles cloutées... (cliquer pour voir la photo
en entier de ce groupe de chasseurs de Clouange en Moselle
(57))
Cairon posé à proximité d'un scout
jouant sur un bugle (cliquer pour voir la photo en
entier)
Méthode de clairon par Jules Babault, ed. Alphonse Leduc 1913
La bonne position du joueur de clairon : illustration tirée de
la méthode précédente
Trompette de cavalerie du catalogue Manufrance
1950
Et pour finir, cette enseigne originale que vous pouvez aller
admirer à Saint-Nicolas-de-Port (alors que l'on attendrait
plutôt un sifflet à roulette..)