Les cors naturels ont tout
d'abord été doté de petites rallonges se
plaçant entre l'embouchure et l'instrument proprement dit afin
de changer de tonalité. Les facteurs ont ensuite essayé
divers procédés afin que le même instrument
puisse jouer dans différentes tonalités puis sortir du
carcan des harmoniques naturelles. C'est finalement le
procédé du piston (à translation ou rotatif) qui
a permis de résoudre ce problème.
Gravure tirée de "La musique et les
musiciens" par Albert Lavignac 1909.
Ce type de cor, dit français, car à
pistons Périnet est utilisé
principalement en harmonies de plein air. Les orchestres utilisent
des cors à palettes dit pistons viennois.
On retrouve le même modèle à trois
pistons dans la méthode de Cor Fontbonne 1908, mais avec un
tube plus long avant les pistons (quoique le dessin semble inexact
avec des tuyaux pas exactement l'un en face de l'autre
derrière la coulisse du piston de droite... Il y a plus
probablement deux tours et demi après les pistons...)
en photo également dans la même
méthode :
Cor d'harmonie du catalogue A-F.
Rousseau , trois pistons plus tons de sol et mib. le catalogue
explique : "troisième piston ascendant avec ton de sol et fa
ou descendant avec ton de fa ou mib."
Un cor naturel et un cor à trois pistons un peu spécial
puisque doté de deux cylindre permettant de le transposer sur
10 tons différents. Voir essai
d'explication ici
Gravure tirée del'ouvrage
"Le polycorde" de 1869
sur les instruments de musique reproduit intégralement sur le
présent site.
Cor dit "allemand" car à simples pistons rotatifs, vu des deux
côtés. Ce système est similaire à celui
utilisé sur les
trompettes ou
saxhorns à palettes. Sur la
première photo, on peut voir que les tubes additionnels
permettent classiquement de baisser la note d'un ton (tube du haut de
la photo), d'une demi-ton (milieu) et d'un ton et demi (tube du bas).
Comme sur la plupart des trompettes l'air arrive dans le bloc de
piston par un côté (ici du côté proche de
l'embouchure comme il est facile de le voir en suivant le tuyau
partant de celle-ci) et s'en échappe à l'autre
extrémité pour se diriger vers le pavillon après
une première boucle comprenant une coulisse d'accord puis
après deux grands tours.
Le fonctionnement de ce cor d'orchestre est plus complexe. Il dispose
en effet d'un piston rotatif supplémentaire (celui du haut sur
la photo) qui permet de rallonger de manière importante le
circuit de l'air. Cet allongement n'est plus compatible avec la
longueur des tubes additionnels permettant de descendre d'un ton, un
demi-ton ou un ton et demi par rapport aux notes obtenues sans cet
allongement (rappelons en effet que pour descendre d'un intervalle
donné, il faut allonger le trajet de l'air, d'une longueur
proportionnelle à la longueur initiale du tuyau et non d'une
longueur fixe.) Ces tubes additionnels ont donc du être
dédoublés comme on peut le voir sur cette photo. Mais
comme tout cela est un peu compliqué,
je vous l'explique dans une page
spécifique